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Sclérose en Plaques récurrente-rémittente : les « disease-modifying therapies » retardent l'évolution vers une SEP progressive

16/01/2019

Dans 80 % des cas, la sclérose en plaques de forme récurrente-rémittente (SEP-RR) évolue en moins de 20 ans vers une forme secondaire progressive.

Une étude internationale publiée* dans le « JAMA » confirme l'intérêt des « disease- modifying therapies (DMT) » pour éviter la progression vers ce stade et retarder l'apparition du handicap.

L'intérêt d'un traitement précoce

Dans la première étude, 1 555 patients provenant de 68 centres de neurologie de 21 pays ont été inclus entre 1988 et 2012 (suivi de 4 ans minimum). Les patients traités par DMT (interféron bêta, acétate de glatiramère, fingolimod, natalizumab ou alemtuzumab) ont été comparés à des patients non traités.

De façon globale, le fait de bénéficier d'un traitement était associé à un moindre risque de développer une SEP progressive.

En particulier un traitement initial au fingolimod, à l'alemtuzumab ou au natalizumab était associé à un risque plus faible d'évolution vers une SEP secondaire progressive par rapport au traitement à l'acétate de glatiramère ou à l'interféron.

L'étude montre notamment que 12 % des patients initialement traités par acétate de glatiramère ou interféron bêta ont  développé une SEP secondaire progressive à 5 ans contre 27 % des patients non traités.

19 % des patients sous natalizumab ont développé une forme progressive contre 38 % des patients non traités.

Par ailleurs, le risque d'évolution est réduit par la mise en place précoce du traitement. Les patients qui ont reçu initialement de l'acétate de glatiramère ou de l'interféron bêta dans les 5 ans suivant le début de la maladie présentaient un risque moindre d'évolution vers une SEP secondaire progressive par rapport à ceux traités ultérieurement

« Ces résultats, pris en compte avec les risques associés à ces traitements, peuvent aider au choix d'un DMT pour les patients atteints de SEP-RR », concluent les auteurs.

 

* Association of Initial Disease-Modifying Therapy With Later Conversion to Secondary Progressive Multiple Sclerosis

JAMA. 2019;321(2):175-187. 

Source : Lequotidiendumedecin.fr /16/01/2019

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