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Sclérose en plaques et travail

La Sclérose en Plaques est une maladie qui survient le plus souvent lorsque la personne est jeune, et donc en âge de travailler. La question de l'accès ou du maintien dans l'emploi se pose donc forcément. Nous vous apportons ici les réponses aux principales questions que vous vous posez.

Selon les symptômes et surtout, le niveau de fatigue ressenti par la personne malade, les difficultés rencontrées ne sont pas du tout les mêmes. Certaines personnes parviennent à travailler normalement ou quasiment jusqu'à l'âge de la retraite. Pour d’autres, c’est beaucoup plus compliqué. 

A priori, tous les domaines d'activité sont ouverts aux personnes atteintes de la SEP . Cependant, certaines conditions de travail comme des horaires décalés, les stations debout fréquentes, le stress… peuvent avoir des impacts négatifs sur la maladie notamment en augmentant la fatigue .

Nous avons souhaité répondre ici aux principales questions que vous vous posez sans doute : 

  • Dois-je en parler à mon employeur ? 

Tout dépend des relations que vous entretenez avec lui…En cas de relation de confiance, il peut être utile d’informer ce dernier de sa situation. Ne serait-ce pour qu’il comprenne et accepte des absences régulières, ou pour convenir avec lui des aménagements dans la façon de travailler. Cela peut, par exemple, éviter que des coups de fatigue soient mal compris et perçus et que ces situations engendrent du stress supplémentaire. 

Si la relation avec l’employeur est indifférente ou mauvaise, il est sans doute préférable de s’adresser au médecin du travail qui est tenu au secret médical et qui pourra vous soutenir et vous conseiller tout au long de votre parcours dans l'entreprise.

Le médecin du travail est mobilisable tout au long de votre parcours professionnel. Par exemple, à l’issue d’un arrêt de plus de 30 jours, c’est lui qui peut déterminer lors de la visite de reprise les aménagements de postes ou de temps de travail qui lui semblent nécessaires. Ses recommandations sont alors transmises à l’employeur.

  • La Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), pour quoi faire ?

Lorsqu’un salarié est reconnu travailleur handicapé, cela permet à son employeur de se conformer à l’obligation de toute entreprise de plus de 20 salariés d’employer des personnes handicapées, à hauteur de 6% de l’effectif total. Ce peut être une incitation à conserver le salarié dans son emploi. Cette reconnaissance permet également de mobiliser des aides financières et matérielles pour que le salarié soit maintenu dans l'emploi (ex: aménagement de poste, bénéficier d'un bilan de compétence ou d'une formation professionnelle…). 

Il faut savoir que la pathologie n'est pas indiquée sur la carte de RQTH. L'employeur n'a pas le droit d'exiger de vous que vous lui disiez de quel handicap vous souffrez. 

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé est délivrée par la commission des droits et de l’autonomie de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH ) du lieu de résidence . Il faut compter 6 mois à 1 ans pour obtenir la reconnaissance. Aussi, même si vous ne souhaitez pas l'utiliser dans un premier temps, nous vous conseillons de lancer la procédure assez tôt car votre situation peut évoluer et vous serez peut être rassuré(e) d'avoir votre carte avec vous si besoin. 

  • Les aménagements du temps de travail

Après un arrêt de travail, si le salarié ne peut pas reprendre son activité à temps plein, le médecin traitant peut prescrire une reprise à temps partiel thérapeutique pour reprendre le travail progressivement.

Le temps partiel doit être accepté par l’employeur, ce dernier étant en droit de le refuser. En cas d’accord des deux parties, c’est au salarié et à son employeur de se mettre d’accord sur la répartition des heures de travail. Pendant la durée du temps partiel, le salarié conserve une partie des indemnités journalières versées par l’assurance maladie.

  • Invalidité/ inaptitude, quelle différence ?  

La pension d’invalidité peut être accordée par le médecin conseil à un salarié qui a perdu les 2/3 de sa capacité de travail (cette capacité est appréciée au sens large, pas seulement au regard du poste de travail ou d'une entreprise). Elle permet de percevoir une rente d'invalidité qui permettra dans certains cas de continuer à travailler à temps partiel tout en limitant la perte financière.

L'inaptitude s'évalue au regard des spécificités d'un poste en particulier et est de la prérogative du médecin du travail. Il n'y a pas de lien direct entre inaptitude et invalidité, l'un n'entrainant pas forcément l'autre.

  • Et dans la Fonction Publique, comment ça se passe ...

Voici quelques documents à télécharger qui pourront vous aider à y voir plus clair :- Le télétravail dans la Fonction Publique - Inaptitude au travail dans la Fonction Publique - Retraite anticipée dans la Fonction Publique - Retraite pour Invalidité dans la Fonction Publique

Les organismes qui peuvent vous accompagner dans vos démarches :

1. Pôle Emploi

2. Cap emploi : c'est la structure d'accompagnement spécifique pour les personnes en situation de handicap (réseau national Cap Emploi). Vous pouvez demander à votre conseiller Pôle emploi de vous orienter vers Cap Emploi, à la MDPH ou prendre directement contact avec eux : http://www.capemploi.net/accueil/  

3. Le SAMETH : Service d'Appui au maintien dans l'Emploi des Travailleurs Handicapés :  https://www.agefiph.fr/Actus-Publications/Campagnes/Campagne-Garder-son-emploi/Professionnels/Le-role-du-Sameth  

4. AGEFIPH : Association Nationale de Gestion du Fonds pour l'Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées 

5. FIPHFP : Fonds pour l'Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique 

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